
1. Faire un régime
La première illusion est la perte de poids initiale observée… qui n’est liée qu’à l’utilisation du glycogène hépatique et musculaire, en l’occurrence notre stock d’énergie assez rapidement disponible sous forme de glucides, et à l’élimination d’eau qui y est liée (9 g pour 1 g de glycogène).
Dans un second temps se produit l’effet recherché : les réserves adipeuses sont mobilisées. Mais ce que l’on sait généralement moins, c’est que notre organisme met en place des stratégies pour résister à cette perte de poids.
2. Faire du sport
Au-delà du nombre de calories dépensées, les effets physiologiques de l’activité physique sont à l’origine d’un cercle vertueux : elle maintiendra en très grande partie la masse musculaire à l’origine de l’utilisation de substrats énergétiques. En effet, plus on est physiquement actif, plus la dissipation de chaleur est élevée – y compris au repos.
Sa pratique participe également à la régulation de la glycémie (taux de sucre dans le sang) et du métabolisme hormonal et énergétique.
Et si l’hypothèse de son effet anorexigène (coupe-faim) est actuellement explorée, son rôle de régulateur de la prise alimentaire commence à être bien documenté : agissant comme régulateur de l’humeur et de la réponse au stress, elle jouerait sur le comportement alimentaire en partie sous l’influence de ces deux facteurs.
3. Dérive des régimes
Ils avaient tous des conséquences en commun : une restriction énergétique par un contrôle de la prise alimentaire, et la suppression d’une catégorie d’aliments au moins entraîne des déficits en certains minéraux, vitamines, fibres ou des excès en protéines, sodium, des conséquences psycho-comportementales, biologiques, physiopathologiques, la masse musculaire, l’équilibre hormonal, le statut osseux, les fonctions rénales et hépatiques.
Tous les régimes restrictifs, par leur finalité, conduisent de fait à des déséquilibres nutritionnels.
Les origines de la prise de poids
Le surpoids, lorsqu’il est réel, peut trouver ses origines parmi les erreurs alimentaires, le mode de vie, le stress, l’inactivité physique, l’âge, des troubles métaboliques et/ou hormonaux, etc. Dès lors que les facteurs déclenchants ou d’entretien ne sont pas identifiés, la lutte contre le surpoids s’installe.
Le diagnostic et le suivi individualisé d’un professionnel de santé – médecin nutritionniste, diététicien – sont à ce titre incontournables pour comprendre l’origine puis maîtriser les conséquences sanitaires de déséquilibres nutritionnels.
Conclusion
Si des régimes restrictifs sont pratiqués sans identification des causes du surpoids, la perte de kilos sera suivie de leur reprise. Or, avec la baisse du métabolisme énergétique induite par la restriction, manger autant conduira dès lors à une prise de poids au-delà du poids initial… Ce qui conduit en retour à la répétition des régimes.
Ce phénomène est à l’origine de l’effet « Yoyo » avec un point haut en augmentation après chaque épisode. Ces régimes restrictifs vendus pour la perte de poids sont à l’origine même… de la prise de poids. Alors pour éviter qu’il ne s’installe, une très bonne parade est l’activité physique qui va agir comme un régulateur à de multiplies égards par le rôle physiologique et psychologique qu’il peut jouer et qui est bien documenté.
Laisser un commentaire